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Italie du Sud : passage express 

Il y a ce qu'on avait prévu, et il y a les imprévus.


Notre projet initial pour cette partie du voyage était de passer une petite semaine dans les régions Calabre, Basilicate et Pouilles, avant de prendre un ferry pour la Grèce, mais nous avons dû changer nos plans.


Durant notre séjour en Sicile, nous avons été très peu concernés par l'épidémie de Coronavirus : les habitants avaient une attitude normale, sans masques, sites touristiques, musées et églises étaient ouverts.

Notre retour vers le continent dimanche a coïncidé avec le durcissement des mesures sur l'ensemble du territoire italien.

Arrivant en Calabre, l'ambiance est totalement différente : tous les habitants portent des masques. De nombreux hôpitaux ont été fermés en Calabre ces dernières années, donc les habitants craignent de devoir y aller et qu'il n'y ait plus de place.


Donc dimanche après-midi, après la traversée en ferry, nous roulons jusqu'au village de Caría, au sud de Tropea, où nous avons prévu de retrouver nos amis cyclistes Charles et Raphaël.

La route est belle, la campagne est verte et vallonnée, les villages sont plus soignés qu'en Sicile, et la route nettement meilleure.


Charles et Raphaël sont logés chez un habitant du village par l'association Warm Showers (c'est un réseau social qui permet aux voyageurs à vélo de trouver des hébergements gratuits).

Pas de point Park4night dans le village, on aime pas trop ça mais on y va. Et là, on trouve le spot parfait : un grand parking en plein coeur du village, face à un parc pour enfants et un petit café. On s'apprête même à créer un spot dans Park4night (but ultime de tout vanlifer) pour recommander ce chouette endroit.

Sauf que Charles et Raphaël nous préviennent que Salvatore, le villageois chez qui ils sont, préfère qu'on vienne s'installer dans son jardin. Tous les habitants sont très inquiets à cause du Coronavirus, et Salvatore ne voudrait pas qu'on voit des étrangers au village faire des allers et retours entre chez lui et l'extérieur.

On s'installe donc dans le jardin, qui est très agréable. Salvatore nous accueille très gentillement, nous demandons sans cesse si nous avons besoin de quelque chose. Mais, on ne se sert pas la main et on se parle à plus d'un mètre de distance. On partage un verre debout dans le jardin. On sent que cela coûte à Salvatore qui aime beaucoup accueillir des voyageurs chez lui.


On passe ensuite une très bonne soirée avec Charles et Raphaël, qui se termine avec 2 guitares et des chansons !


Lundi, on débute bien la journée avec un petit-déjeuner commun qui s'eternise jusqu'à 10h30.


La suite de la journée sera une longue étape routière jusqu'à Matera, en Basilicate. On a déjà choisi de raccourcir la partie Calabre et Basilicate.

Arrivant sans encombres lundi soir à Matera, on consulte l'actualité et on voit que le gouvernement a ordonné d'éviter tout déplacement sur le territoire italien. On décide de renoncer à toutes les visites et de prendre un ferry pour la Grèce dès mardi.

Nous craignons que les liaisons par bateau soient interrompues et que nous ne puissions plus quitter l'Italie, nous retrouvant coincés, ne pouvant pas passer non plus par l'Italie du Nord.


Mardi matin, on quitte Matera sans l'avoir vu (je suis quand même déçue, il paraît que c'est magnifique) et on fonce vers Brindisi pour prendre le ferry qui part à 13h, destination Igoumenista.

Tant pis pour les Pouilles, il faudra revenir.

A Brindisi, nous avons pu acheter des billets de ferry pour Igoumenista. L'ambiance est très tendue mais les ferries circulent encore. On apprend que les italiens n'ont plus le droit de quitter le territoire.


Et voilà, nous sommes au port, en train d'attendre d'embarquer sur le ferry pour la Grèce. On est soulagés !

A bientôt pour d'autres nouvelles.

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