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Istanbul, la ville des villes

Lundi, nous quittons la plage en direction d'Istanbul. Le trajet dure environ 2 heures, le trafic s'intensifie au fur et à mesure que l'on s'approche de la mégalopole.

C'est immense ! On ne s'attendait pas à cela. Des gratte-ciels, des gens partout, la ville à perte de vue...


On a repéré une aire pour camping-car pas trop loin du Sultanahmet. Y arriver est déjà éprouvant et en plus il y a des travaux. On renonce, on fait demi-tour, on croise finalement le gardien qui nous dit que c'est bien ouvert, on refait le tour, je déplace des barrières de travaux et on peut enfin s'installer. Ouf !


On déjeune tout de même avant de partir à l'assaut de la ville, car il va falloir beaucoup marcher.


Pour bien comprendre la ville, voici quelques indications :

  • Géographiques : la mer de Marmara sépare Istanbul entre sa rive asiatique et sa rive occidentale. Celle-ci est scindée en 2 par l'estuaire de la Corne d'or. Au sud, se trouve la péninsule du vieux Stamboul où il y a la plupart des monuments connus. Au nord, les quartiers de Galata et BeyoÄŸlu, c'est l'Istanbul de la fin du XIXème.

  • Et historiques : Au VIIème siècle av.J.-C. Byzas de Mégare fonde la ville de Byzance. En 324, l'empereur Constantin s'empare de la ville et en fait la capitale de l'Empire romain. Elle devient Constantinople. En 1453, les Ottomans, qui dominent la région, prennent la ville. Elle devient Istanbul. Au XVIème siècle, c'est la plus grande ville du monde.


Revenons à notre journée. Première visite : le palais de Topkapı. Le trajet à pied pour y arriver n'est pas simple : il y a beaucoup de monde, pas toujours de trottoirs, ça monte, ça descend... Nous avons sorti nos masques, la plupart des gens en portent un.


Sympa ces poissons...


En arrivant vers le Sultanahmet, il y a heureusement beaucoup moins de monde et plus d'espace.

On passe devant l'ancien hippodrome. Il ne reste que quelques obélisques.

La fontaine du Sultan Ahmet III, construite en 1728.


Nous rentrons dans le palais sans faire la queue, cela n'arrive jamais !


Il s'agit en fait plutôt d'une ville-palais, il n'y a pas de grands bâtiments, ce sont différents petits pavillons et de vastes jardins.

Topkapı fut la résidence principale des sultans de l'Empire ottoman du XVème au milieu du XIXème siècle, et a connu des embellissements au fur et à mesure du temps. Par rapport aux châteaux européens, les pièces sont peu meublées. Le dénuement évoque les origines nomades des ottomans.


Nous visitons le harem. Il comprend plus de 400 pièces, dont de très nombreux bains et sanitaires (avec des toilettes... à la turque!). Y logeaient la mère et les 4 épouses du sultan, des centaines de concubines, de nombreuses servantes, ainsi que les eunuques chargés de surveiller les dames.



Dans le pavillon des reliques saintes, nous avons vu notamment une empreinte de pied du prophète Mahomet, quelques poils de sa barbe et une dent.

En tant que lieu saint, des versets du Coran sont psalmodiés en permanence. Les photos étaient interdites. Intéressant !


Voici diverses photos du palais :


Depuis le jardin des tulipes, on a vue sur le Bosphore.


Nous avons failli repartir sans avoir vu le trésor. La salle habituelle est en travaux, les objets ont été déplacés ailleurs.

On a pu voir le fameux poignard Hançer, dont la lame est nichée dans un fourreau d'or et de diamants, et le manche comprend 4 émeraudes.


Et aussi, le Kaşıkçı, un énorme diamant de 86 carats entourés de 49 énormes brillants. C'est le grand luxe.


La visite nous a pris pratiquement 2 heures. En sortant, pause bien méritée dans un agréable café.


On passe dans la rue Soğukçeşme. Les maisons en bois restaurées donnent une idée de ce qu'était le vieil Istanbul.



La plupart des sites est fermée en fin de journée. Nous arrivons tout de même à voir la petite Sainte-Sophie, une église byzantine du VIème siècle convertie en mosquée. C'est un beau mélange entre l'art byzantin (colonnes, chapiteaux) et l'art ottoman (décor peint).


On termine la journée dans un petit restaurant où nous sommes les seuls clients ! Nous avons pris une grande assiette à partager comprenant des viandes grillées, des aubergines, du bulgur, différentes crudités, des frites, du humus, et de la sauce au yaourt. On n'a plus faim après tout ça.


Turkish tea


Après une nuit un peu bruyante (nous dormons à côté d'un terrain de foot), c'est parti pour une 2ème journée de marche et visite. Nous partons avec Hélène et Andreas qui nous ont rejoint hier soir.


On commence la journée par la visite de la mosquée de Sokollu Mehmet Pasha, du nom du grand vizir dont la femme fit construire cette mosquée en 1571.

La mosquée était fermée à notre arrivée. Heureusement, l'homme de ménage a pu nous ouvrir et nous a expliqué plein de choses sur la mosquée... en turc. Il était ravi. Il a insisté pour que nous prenions des photos alors qu'un panneau l'interdisait. Un bon accueil !




Ensuite, nous avons visité la mosquée bleue. La mosquée la plus célèbre d'Istanbul fut achevée en 1616, après seulement 6 années de construction.

A l'intérieur, il y a des échafaudages un peu partout, nous avons du mal à voir les fameux carreaux de faïence à fond bleu qui ont donné leur nom à cette mosquée.




Nous poursuivons avec la visite de la basilique Sainte-Sophie. L'édifice actuel date de 537. La coupole est immense : 32 mètres de diamètre, et elle culmine à 56 mètres du sol, reposant sur 4 énormes piliers.



Avant de devenir une mosquée en 1453, la basilique était l'endroit le plus sacré de l'Empire byzantin. En 1935, Atatürk la transforma en musée.

A l'intérieur, les mosaïques byzantines se mélangent avec les médaillons géants portant les noms de Mahomet et des 4 premiers califes.



On termine la matinée par le musée d'histoire des sciences et techniques dans l'Islam, qui présente des objets et des maquettes sur différents domaines tels que l'astronomie, la mesure du temps, la minéralogie, la physique... c'était intéressant et bien présenté. Les enfants ont bien aimé, et nous aussi.



On achète des kebaps pour le déjeuner, ça fait du bien de faire une pause.


On va faire un tour dans le bazar égyptien. Initialement, c'est là qu'on vendait les épices, les parfums et les plantes médicinales. Il y a désormais davantage de bijoutiers et de marchands de souvenirs.



Un backgammon ?


Nous quittons Hélène et Andreas et partons en direction du pont de Galata, nous traversons la Corne d'Or. Il y a beaucoup de monde. Nous arrivons dans l'Istanbul moderne.



Pendant longtemps, Galata fut une ville génoise. Plus tard, les puissances étrangères installèrent leur ambassade, et le quartier développa un art de vivre à l'européenne.


Nous marchons tranquillement jusqu'à la tour de Galata. L'atmosphère est ici plus paisible, il y a des petites boutiques branchées, des étudiants...


La tour de Galata est l'un des derniers vestiges de l'enceinte génoise du XIIIème siècle. On ne pourra pas profiter de la vue, c'est fermé.


Nous retrouvons ensuite Anouk et sa famille. Anouk était dans la même classe que Zélie en maternelle, cela fait deux ans qu'elle habite à Istanbul.

Nous nous promenons sur Istiklâl Caddesi. C'est l'ancienne grand rue de Péra, quartier cosmopolite qui a connu des années d'or au XIXème et jusqu'au milieu du XIXème siècle. On voit beaucoup de bâtiments de cette époque.



C'est très animé, il y a des boutiques, bars, restaurants...Gonzalo, le papa, nous fait visiter. Les enfants achètent une glace chez un petit marchand qui fait tout un spectacle. On regarde le tramway rétro passer.



Nous remontons jusqu'à la place de Taksim, qui signifie "partage" en turc. C'est l'un des principaux centres névralgiques d'Istanbul.


Nous retrouvons Morgane, la maman, et partons en bus pour aller chez eux.

Sur le chemin, un bel étal de fruits.


Nous passons une très bonne soirée et nuit. On discute, on mange des pizzas, les enfants jouent...

Apéro sur la terrasse ! Avec le coucher du soleil...



On a prévu de se revoir quand nous serons dans le sud du pays.


Mercredi matin, nous prenons un taxi pour revenir au camping-car, puis nous quittons la ville.

On prévoit une journée reposante. Lundi et mardi, nous avons marché plus de 10 kms, et beaucoup piétiné. Les enfants ont vraiment été gentils, ils ont très bien marché, dans la chaleur et avec un masque de surcroît.


Nous avions un peu hésité à visiter Istanbul : les grandes villes ne sont jamais faciles d'accès avec ITI, il y a pas mal de cas de covid... Mais nous sommes finalement ravis d'y être allés. C'est une ville vraiment intéressante et étonnante, nous avons eu un très bon accueil, et nous avons eu la chance de partager un moment avec des stambouliotes (merci encore Morgane et Gonzalo !).


A très vite !

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